Cours de stérilisation aux IDE, AS et sage-femmes
Nous sommes régulièrement sollicités par les instituts de formation, IFSI, écoles de sage-femmes, pour donner des cours sur la stérilisation aux aide-soignants, infirmiers et infirmières, ainsi qu'aux sage-femmes. Nous avons promis aux étudiants de mettre en ligne le support utilisé, bien que ce ne soit qu'une trame et qu'il soit loin d'être parfait.
Le plan en est le suivant :
Stérilisation : définitions
Quand, quoi, pour quel acte, pour qui ?
Comment ?
Qui ?
Où ?
Quel circuit ?
Quels contrôles ?
Le fichier powerpoint étant un peu lourd, nous le mettrons en ligne d'ici quelques jours. En voici déjà la première partie :
COURS_STERILISATION_IDE_1.ppt
Et le support intégral du cours de stérilisation pour les IDE du 6 novembre 2008
Nous proposons aussi souvent le visionnage du film les sachets dans l'autoclave, disponible sur le site.
Ci-dessous, le texte du diaporama :
LA STERILISATION:
Formation IDE
Stérile ?
PLAN:
Stérilisation : définitions
Quand, quoi, pour quel acte, pour qui ?
Comment ?
Qui ?
Où ?
Quel circuit ?
Quels contrôles ?
DEFINITION: décontamination
La décontamination: C’est une opération, au résultat momentané, ayant pour but d’éliminer, de tuer ou d’inhiber les micro-organismes indésirables en fonction des objectifs fixés. C’est le premier traitement à effectuer sur les objets et matériels souillés dans le but de diminuer la population de micro-organismes et de faciliter le nettoyage ultérieur.
Elle a pour but également de protéger le personnel lors de la manipulation des instruments et d’éviter la contamination de l’environnement.
DEFINITION 1:stérilisation
La stérilisation : il s’agit de la mise en oeuvre d’un ensemble de méthodes et de moyens visant à éliminer par destruction tous les micro-organismes vivants de quelque nature et sous quelque forme que ce soit, portés par un objet parfaitement nettoyé.
La stérilité : résultat de la stérilisation. Il s’agit d’un état dans lequel la survie d’un micro-organisme est hautement improbable. La stérilité n’est possible que dans le cadre de la protection de cet état ( sachet clos par exemple).
Du point de vue théorique, la stérilité est une notion absolue, impossible à vérifier en pratique. Les normes type Pharmacopée Européenne définissent un Niveau d’Assurance de Stérilité de 10-6 qui correspond à une probabilité d’au plus 1 micro-organisme viable pour 1X106 unités stérilisées du produit final.(NB : limites de l’essai de stérilité : destructif, inexistant pour certains contaminants comme les ATNC, peu significatif statistiquement) => libération paramétrique sur les données de production pour certains procédés de stérilisation terminale.
DEFINITION 2:stérilisation
Service de stérilisation : service dans lequel ont été rassemblés en un lieu unique les moyens nécessaires à l’opération de stérilisation.
La stérilisation s’inscrit dans la lutte contre les infections nosocomiales. La mission du service est de fournir des produits stériles à l’ensemble des services utilisateurs suivant des critères de qualité, quantité et temps.
Stériliser : quand ?
Dès qu’un dispositif médical est utilisé pour un acte de soins, de traitement ou de diagnostic, la question de son traitement se pose dans les termes suivants :
Si le dispositif est à usage unique : il doit obligatoirement être éliminé après son utilisation (circulaire n° 51 du 29 décembre 1994)
Si le dispositif est réutilisable : un traitement adapté doit être envisagé qui doit diminuer le risque infectieux à un niveau de contamination microbiologique compatible avec son utilisation, tout en préservant son intégrité et sa fonctionnalité.
Stériliser : pour quel acte ?
Après la tentation du « tout stérile », un souci de rationalisation existe désormais. Un niveau de contamination microbiologique et un Niveau d’Assurance de Stérilité peuvent être définis pour chaque DM, en fonction de sa destination :
Introduction dans le système vasculaire ou dans une cavité ou tissu stérile : classe critique, niveau de risque infectieux élevé, traitement requis : stérilisation ou UU stérile, à défaut désinfection de haut niveau, spectre recherché : bactéricide, fongicide, virucide, mycobactéricide, sporicide. Ex : instrumentation chirurgicale
Contact avec muqueuse ou peau lésée superficiellement : semi-critique, risque médian, désinfection de niveau intermédiaire, sporicidie non recherchée : traitement en laveur désinfecteur.
Contact avec la peau intacte ou sans contact avec le patient : non critique, risque bas, désinfection de bas niveau, bactéricide et partiellement virucide.
Stériliser : pour qui ?
Le risque infectieux est différent selon l’état d’immunocompétence du patient : transplanté, prématuré, patient en aplasie médullaire…
Prise en compte du risque prion : patient sans risque connu, à risque ou suspect.
Prise en compte du risque toxicologique : à efficacité égale, la méthode validée la moins toxique sera toujours privilégiée. Ex de l’interdiction depuis 1996 de la désinfection au formol en ophtalmologie, suite à plusieurs cas de brûlures cornéennes liées au relargage de formol à partir de DM ainsi traités.
COMMENT ? Différentes méthodes de stérilisation :
L’autoclave à vapeur d’eau saturée : c’est la méthode de choix retenue en priorité. Elle est active sur les prions, ce qui n’est pas le cas des autres méthodes. Elle nécessite que le matériel soit thermo-résistant.
La stérilisation par les gaz : ces méthodes suppléent pour les matériaux ne supportant pas la stérilisation à la vapeur. Les gaz utilisés sont le formaldéhyde et l’oxyde d’éthylène. Ils ne sont pas dénués de toxicité.
COMMENT ? Différentes méthodes de stérilisation.
La stérilisation en phase plasma : ce procédé permet notamment la stérilisation du matériel hydrosensible. Il repose sur le pouvoir bactéricide du peroxyde d’hydrogène activé sous forme de plasma froid.
La stérilisation par les rayonnements ionisants ou radiostérilisation : ce procédé fait appel soit à des rayonnements électromagnétiques de grande énergie (rayons gamma), soit à des faisceaux d’électrons accélérés. Il est surtout utilisé de façon industrielle pour la stérilisation du matériel à usage unique thermosensible.
Le personnel d’une stérilisation centrale hospitalière :
Chef de service: Chef de service Pharmacie
Responsable production: Pharmacien adjoint (par délégation)
Cadre de santé
IDE / IBODE
AS et ASH
FORMATION :
Formation sur chaque poste de travail avec tuteur et auto évaluation
Les Bonnes Pratiques de Stérilisation
Formation de Conducteur d’autoclave
Rigueur, respect des procédures, hygiène.
LES LOCAUX:
Principe de marche en avant: du plus sale au plus propre, sans risque de retour en arrière.
Zones de production bien séparées: LavageConditionnement instrumentsConditionnement lingeChargement autoclavesDéchargement autoclaves
Autres zones: bureaux, stockages…
LAVAGE 1
LAVAGE 2
CONDITIONNEMENT 1
CONDITIONNEMENT 2
AUTOCLAVE 1
AUTOCLAVE 2
AUTOCLAVE 3
LE CHEMIN DU MATERIEL
Utilisation d’un plateau instrument
Décontamination, rinçage et séchage
Ramassage
LA DECONTAMINATION: pourquoi?
Faciliter l’étape de lavage en éliminant les souillures et les matières organiques
Ralentir la multiplication des germes
Rendre la stérilisation plus efficace
Protéger le personnel qui manipule le matériel
Les règles d’or de la déconta:
Une procédure détaillée de décontamination a été rédigée par l’unité d’hygiène. Elle est affichée : LISEZ LA !!
Mettez des gants !! Protection cutanée,protection contre les coupures, piqûres…(AES..)
Remplir le bac de décontamination avec un volume précis d’eau
Les instruments sont ouverts et démontés
Les instruments sont manipulés sans choc
Tous les instruments et cupules doivent être immergés
Ne pas surcharger les bacs de trempage
Un bain avec des salissures doit être immédiatement changé
LA DECONTAMINATION:
Préparation du matériel avant envoi en stérilisation:
LAVAGE : pourquoi?
Le succès de l’opération de stérilisation ne peut être assuré que si la qualité du nettoyage est parfaite. Vigilance de plus en plus grande sur cette étape. Développement des contrôles et traçabilité (St Germain est une des premières stérilisation à tracer informatiquement le lavage)
Un nettoyage efficace au moyen d’un détergent est capable de réduire une population microbienne de 99,9%, soit 103
Associé à un détergent efficace selon les normes AFNOR, on peut espérer une décroissance de 105. Décontamination + lavage + désinfection thermique en laveur peuvent donc laisser espérer une réduction de 108 de la population bactérienne présente initialement.
LAVAGE : comment?
CONDITIONNEMENT:
Les sachets :
CONDITIONNEMENT:
LES CONTROLES: le BD
STERILISATION:
STERILISATION:
VALIDATION:
VALIDATION:
Logiciel de traçabilité :
Logiciel de traçabilité :
LIBERATION:
STOCKAGE DANS LES SERVICES DE SOINS:
En fonction de la date de péremption (la plus proche devant!!)
Ne pas écraser les sachets (très fragile!)
Ne pas utiliser d’élastique
Ne pas écrire sur le papier
A l’abri de la poussière (mais pas sous l’évier, surtout s’il fuit!!)
AVANT UTILISATION:
Vérifier:
La date de péremption
L’intégrité de l’emballage
La propreté de l’emballage
L’indicateur de passage
LE NON RESPECT:
Des conditions de stockage,
Des vérifications avant utilisation,
peuvent entraîner une non qualité des soins auprès du patient.
CONCLUSION:
Commentaires
Bonjour.
Moi je travail dans le domaine de la stérilisation à l'hôpital Régional de Bathurst au Nouveau-Brunswick.
J'aimerais savoir où me procurer de l'information sur les bonnes méthodes de nettoyage d'instruments. A notre hôpital, c'est terriblement difficile d'y travailler parce que tout l'monde se contredisent ce qui nous mets un surplus de stress sur les épaules.
De l'aide s.v.p...lololo
Merci
Bonjour Jules,
Sur quelle procédure particulière vous posez vous des questions ? N'y a t'il pas un document interne écrit type manuel d'assurance qualité ou fiche technique auquel vous puissiez vous rattacher ? Ne pourriez vous demander aux personnes responsables en désaccord de coucher sur le papier leurs recommandations ? L'écrit est souvent un moyen efficace de mettre en lumière la nécessité d'une clarification. La rédaction de procédure est un travail long mais apporte ensuite au quotidien un confort notable en ce que le document de référence évite les improvisations et définit une ligne de conduite consensuelle. Encore faut-il pour cela que l'équipe ait suffisament été associée à sa création pour que le texte emporte son adhésion. Je ne sais pas si la règlementation est la même au Canada qu'en France. Il y a un document dont je trouvais qu'il avait le mérite d'être clair, le "Guide pour la décontamination, le nettoyage et la stérilisation des instruments de chirurgie. Paris. AFNOR.1992. 2ème édition"
N'hésitez pas à poursuivre la discussion, ce blog stérilisation est fait pour ça ;o)
Cordialement,
Yves.
apres lecture de votre article , j'ai une question annexe:
pourriez-vous m'indiquer le salaire d'une ide ainsi que ses primes car moi-meme je suis infirmiere de ste et contrairement au bloc où je travaillais avant, j'ai perdu la nbi
merci,
cordialement ,
muriel
Bonjour,
Je me permet de vous contacter car je travaille actuellement sur une Procédure d'urgence d'entretien des verres de contact 3 miroirs volk utilisés au bloc d'ophtalmologie en cas de panne des appareils STERRAD. Je voulais connaître les expériences, procédures ou protocoles pratiqués dans les autres établissements. Avez vous ce type de procédure? Si c'est le cas, comment pratiquez vous les différentes étapes (double nettoyage, désinfection et stérilisation)?A qui doit je m'adresser? Avez vous connaissance d'expériences, de procédures ou de protocoles pratiqués dans les autres établissements. Avez vous connaissance d'études sur l'éfficacité de la désinfection par acide péracétique sur ce type de matériel?
Merci pour vos réponses.
Tristan PETEL
Infirmier Hygiéniste CHU Rouen
j aimerais un cours de stérilisation des instruments médicaux
conduite a tenir en stérilisation du materiel de sage femme dans un centre de santé de base ou PMI merci
le role de la sage femme en stérilisation de son materiel dans un PMI