leparisien.fr le-projet-du-nouvel-hopital-est-gele CHAMBOURCY - POISSY - SAINT-GERMAIN-EN-LAYE
"CHAMBOURCY - POISSY - SAINT-GERMAIN-EN-LAYE Le projet du nouvel hôpital est gelé Nouveau rebondissement dans le dossier du nouvel hôpital. Le projet, qui semblait être acquis, est au point mort. Le président de l’agence régionale de santé (ARS) s’interroge sur son financement YVES FOSSEY | 06.12.2010, 07h00
Coup d’arrêt pour le projet de construction d’un nouvel hôpital à Chambourcy. L’agence régionale de santé d’Ile-de-France (ARS), présidée par Claude Evin, a décidé de geler le dossier jusqu’à nouvel ordre. Le volet du financement inquiète la tutelle. Un pôle moderne doit être élevé sur des terrains de la Plaine des Vergers en bordure de la D 113, non loin du centre commercial Carrefour, à l’horizon 2014 pour remplacer les deux établissements de Poissy et de Saint-Germain-en-Laye qui ne sont plus aux normes de sécurité.
Ces tergiversations font craindre le pire aux élus impliqués dans le projet. « De nombreuses rumeurs circulent, reconnaît Pierre Morange, le député-maire (UMP) de Chambourcy. Je reste prudent et je pense que les objectifs seront maintenus. L’hôpital unique est la solution car la rénovation des deux sites actuels est plus coûteuse qu’une nouvelle construction. »
Un coût estimé à 400M€
Plongé lui aussi dans le flou, Emmanuel Lamy, le maire (UMP) de Saint-Germain-en-Laye, va demander un rendez-vous à Xavier Bertrand, le nouveau ministre de la Santé. L’élu perd patience et qualifie Claude Evin, le patron de l’ARS, de cost killer, un homme chargé d’éviter le gaspillage et de faire des économies. « C’est un superpréfet de santé qui a les mains libres, note Emmanuel Lamy. Nous n’avons aucune information sur l’évolution du dossier, or nous avons besoin de réponses à nos questions. »
Claude Evin, qui a décidé de geler les procédures, entend obtenir des informations complémentaires. Le coût du nouveau pôle est estimé à 400M€ pour 850 lits. Il a mandaté deux conseillers généraux de santé sur place. L’objectif est d’étudier le financement du futur centre hospitalier et d’ajuster sa capacité. « Le projet mérite une extrême attention, précise Claude Evin. L’Etat, qui assure la moitié du financement, n’a pas rendu sa décision et l’autre moitié est prise en charge par l’établissement. Or il est déjà très endetté. Je crains qu’un nouvel emprunt soit suicidaire. » Le président de l’ARS attend les conclusions des deux experts pour se positionner. Le projet de nouveau pôle hospitalier semblait pourtant sur les rails le 17 septembre dernier, date de la signature officielle de l’acte d’acquisition des terrains de la Plaine des Vergers pour un montant de 21 M€. Dans la foulée, courant octobre, un jury devait retenir le cabinet d’architectes chargé de la conception du futur hôpital. Mais cette étape n’a pas eu lieu. C’est désormais Claude Evin qui détient la clé de la reprise des procédures."
source : Le Parisien http://www.leparisien.fr/yvelines-78/le-projet-du-nouvel-hopital-est-gele-06-12-2010-1179304.php
Commentaires
A titre personnel, je reste extrêmement septique sur les chiffres communiqué par l'ARS sur le shéma régional d'organisation sanitaire d'Ile de France 2010 :
"2.1 Les éléments clefs de la recomposition passée
Ils peuvent se résumer en quelques éléments principaux :
forte diminution des établissements de chirurgie et d’obstétrique et poids plus important des établissements maintenus
En effet le nombre d’établissements chirurgicaux a diminué de 35% de 1996 à 2008, passant de 290 à 187.
Cette évolution des plateaux techniques chirurgicaux n’est pas terminée, puisqu’en 2009, 5 établissements de santé franciliens ont arrêté leur activité chirurgicale. La capacité totale des établissements est passée de 26 600 lits à 20 000.
Au cours de la même période, l’activité chirurgicale a augmenté de 17% et la part de la chirurgie ambulatoire est passée de 25% à 38%, laissant présager une évolution importante dans les années à venir.
Les parts de marché entre les établissements selon leur statut sont restées en revanche très stables entre 1996 et 2008 : 58% des interventions se font dans le secteur privé commercial (+1%), 34% se font dans le secteur public (-1%) et 8% se font dans le secteur privé d’intérêt collectif.
L’évolution des établissements obstétricaux est à peu près identique puisque leur nombre est passé de 151 à moins de 100 en 2010, malgré une augmentation du nombre d’accouchements de 12% pendant cette période (183 000 accouchements en 2009). Leur capacité totale est passée de 5 450 à 4 400 lits."
Ma perception est que l'offre de soin glisse au cours des années de façon massive vers le privé et je suis perplexe quant à ce qu'il restera du service public hospitalier d'ici une dizaine d'année dans les Yvelines et probablement en France.
Yves